pierres tombales & monuments funéraires : conseils
Un monument se définit à partir du choix du matériau, de la
forme, des inscriptions, en tenant compte des contraintes du
cimetière, du budget, du délai.
Les matériaux
Les matériaux généralement utilisés pour les monuments funéraires
sont des matériaux offrant la meilleure résistance au temps.
La pierre
La pierre calcaire a été depuis le XVIIIe siècle jusqu'au milieu
du XXe siècle, un des principaux matériaux funéraires. Avec le
temps, la pierre se patine. L'apparition de mousses dès la première
année fait partie du processus normal de vieillissement de la
pierre. Elle peut retrouver sa teinte claire avec un nettoyage au
Kärcher ou par sablage. Il existe une grande variété de pierres de
densités variables, toutes dans une gamme de tons clairs allant du
blanc au beige plus ou moins soutenu : Lens, Comblanchien,
Saint-Maximin, Euville.
La pierre convient particulièrement aux monuments de style ancien
ou prenant place dans un environnement de monuments anciens, en
pierre ou en marbre.
Le marbre
Contrairement aux idées reçues, le marbre est rarement travaillé
par les marbriers. Le marbre a été beaucoup utilisé pour les
sculptures funéraires au XIXe siècle. Il l'est encore aujourd'hui
pour des sépultures d'enfants, car aucun granit n'est aussi blanc.
Comme la pierre, le marbre se patine lorsqu'il est utilisé en
extérieur. Au contraire du granit, il ne conserve pas dans le long
terme son poli lorsqu'il est exposé à la pluie.
Le granit
Le granit est incontestablement le matériau le plus utilisé dans
l'architecture funéraire depuis le milieu du XXe siècle. Il offre
une grande variété d'aspects (uni, veiné ou moucheté), de couleurs
(noir, gris, marron, vert, rouge, bleu, rose), de finitions (poli,
adouci, bouchardé, flammé), avec une résistance exceptionnelle dans
le temps. Le granit est le plus souvent poli, ce qui lui confère
un aspect vitrifié permettant d'exprimer pleinement sa couleur tout
en le garantissant au mieux contre les intempéries.
D'un entretien alors facile, il ne demande qu'un nettoyage à
l'eau claire et occasionnellement un nettoyage plus approfondi au
Kärcher avec huilage fin.
Les matériaux reconstitués
Certains monument en matériaux reconstitués ont mal vieilli dans
le temps. C'est le cas des monuments en granito ou en résine.
Les autres matériaux
La mosaïque, le bronze, le verre, le ciment brut ou teinté, sont
autant de techniques et de matériaux alternatifs qui peuvent être
travaillés pour la réalisation d'un monument funéraire particulier.
Les formes
Le monument classique
La forme commune du monument funéraire (voir schéma en dernière
page) répond à un certain nombre d'exigences fonctionnelles :
une longue tombale plate pour une ouverture facile de la
sépulture, dégageant une ouverture suffisante pour le passage d'un
cercueil.
une stèle verticale en tête de monument pour recevoir de façon
visible le nom des défunts.
un soubassement pour donner du volume au monument en rehaussant
la tombale et la stèle.
un prie-dieu ou une jardinière pour recevoir des fleurs ou des
plantations.
L'équilibre d'un monument classique réside en grande partie dans
l'harmonie des proportions et des formes de chacune de ces parties.
C'est pourquoi il nous semble important d'aller avec vous dans le
cimetière pour regarder ensemble d'autres exemples de monuments et
apprécier leurs proportions afin de déterminer celles qui seront le
mieux adaptées au vôtre dans son emplacement particulier.
Les autres formes de monuments
Le monument se limite parfois à la seule tombale, à une stèle ou
à un pourtour formant jardinet. Dans ce dernier cas, un petit jardin
est aménagé avec des plantations qui peuvent être en contact direct
avec la terre où reposent les défunts si ceux-ci ont été inhumés en
pleine terre. Afin de faciliter l'entretien de ce type de monument,
nous proposons des contrats d'entretien annuels avec arrosage et
renouvellement des plantes.
Le monument peut prendre toutes les formes que l'imaginaire est
capable d'inventer. Le cimetière du Père-Lachaise est considéré
comme un des principaux musées de la sculpture du XIXe siècle, car
tous les grands sculpteurs s'y sont exprimés en laissant libre cours
aux créations les plus inspirées. Le cimetière du Montparnasse
abrite lui aussi de nombreuses créations artistiques, souvent
récentes. Tous les cimetières sont ouverts à recevoir des créations
particulières, car elles contribuent à donner une autre image du
lieu.
Nous travaillons avec différents artistes et collaborons
volontiers avec un créateur que nous présente la famille pour
élaborer un monument.
Nous réalisons aussi avec vous une création sur des idées qui
vous sont propres.
La gravure et les éléments rapportés
Les monuments reçoivent en premier lieu la gravure du prénom, du
nom et des années de naissance et de décès des défunts, mais la
gravure ne se limite pas nécessairement à ces seules informations :
une épitaphe, un portrait, la reproduction d'un dessin d'enfant, une
signature, un emblème, un blason, une décoration, sont autant de
gravures possibles.
Les inscriptions se font sur les surfaces horizontales ou
verticales. Il est important de savoir que l'or ou la couleur des
inscriptions faites sur une surface horizontale va s'altérer plus
rapidement que dans le cas d'une inscription sur une surface
verticale. Un rechampissage est toujours possible pour redorer ou
remettre de la couleur. Selon le nombre d'emplacements
disponibles dans la sépulture, il convient de prévoir où prendra
place la gravure des noms des futurs défunts.
Les épitaphes
Les épitaphes qui font le charme des tombes anciennes sont
aujourd'hui assez rares.
La famille peut choisir une citation religieuse ou une citation
d'auteur, une phrase écrite par le défunt ou par un proche, un
message d'espoir, d'amour, quelques mots sur ce qu'a été le défunt,
ce qu'il a fait, ce qu'il a représenté.
L'humour a également le droit de cité dans les épitaphes. De par
son caractère très personnel, on le trouvera plus généralement sur
la sépulture d'une seule personne plutôt que sur un caveau de
famille.
Ex : "Ceux qui sont passés à ceux qui passent" ; "Ci-gît Allais
sans retour", épitaphe d'Alphonse Allais. En guise d'épitaphe, une
sépulture peut être couverte de mots personnels manuscrits (et de
dessins) qui seront réalisés dans un premier temps avec un crayon
gras par la famille et les amis (le jour anniversaire d'un décès par
exemple), puis gravée, dorée ou colorée sur place par le graveur.
Les différents types de gravure
La taille traditionnelle : elle est exécutée par un graveur au
moyen d'un burin et d'un marteau. C'est une taille en V assez
profonde qui prend bien la lumière. Le graveur en atelier peut
utiliser des fraises pour les gravures de compositions ou de
portraits.
La gravure par sablage : elle est réalisée en atelier par la
projection puissante d'une poudre abrasive à travers un système de
pochoirs. Cette poudre va graver par creusement les inscriptions ou
les motifs. L'application de la feuille d'or ou de la couleur se
fait ensuite manuellement.
La photogravure : elle est réalisée en atelier au moyen d'une
machine. Elle est principalement utilisée pour la réalisation de
portraits ou de reproductions photographiques.
Les éléments fixés sur le monument
La liste des éléments qui peuvent agrémenter un monument n'est
pas limitative. Ce peut être un emblème religieux, une photo
porcelaine, une plaque, un vase, une urne funéraire, une sculpture,
un objet personnel…
Monument sur caveau ou pleine terre
Lorsqu'un caveau a été construit dans la concession, celui-ci
sert d'assise au monument.
Lorsque le monument doit être posé sur une sépulture en pleine
terre, il est recommandé de construire une "fausse case" sous le
niveau du sol pour recevoir la semelle et le monument et assurer
ainsi leur stabilité dans le temps. Le coût d'une fausse case peut
être évité si le monument est peu lourd et si un temps de plusieurs
mois s'est écoulé depuis la dernière inhumation, afin que la terre
soit suffisamment tassée.
Qu'est-ce qui est autorisé et
qu'est-ce qui ne l'est pas?
Chaque commune, et parfois chaque cimetière, impose ses propres
contraintes qui sont précisées dans le règlement intérieur du
cimetière.
Ces contraintes se limitent généralement aux dimensions du
monument. Dans les cimetières parisiens et dans la plupart des
cimetières d'Ile-de-France, les monuments funéraires mesurent 1 x 2
mètres et ne doivent pas dépasser 2 mètres de haut.
A l'exception de certains cimetières classés qui demandent que le
projet du monument soit soumis à l'Architecte des Bâtiments de
France, aucune contrainte de matériau ou d'esthétique ne peut être
imposée aux familles souhaitant faire placer un monument sur la
sépulture d'un parent ou d'un ami. Le maire a cependant le pouvoir
de refuser un monument ou une inscription qui porterait atteinte à
la décence ou à la sécurité dans le cimetière de sa commune.
Les délais
Le temps de réalisation et de pose d'un monument varie entre deux
semaines et six mois, selon qu'il s'agit d'un monument standard ou
d'une création originale.
Nous proposons une gamme d'une douzaine de monuments en
différents granits qui peuvent être posés sous douze jours.
Cependant, le temps moyen de réalisation et de pose pour un
monument fait sur commande est de trois mois.
Les sites de fabrication ferment pour la plupart au mois d'août
et la surcharge de travail dans le mois qui précède la Toussaint
nous incitent à commander au tout début de l'été les monuments qui
doivent impérativement être posés avant la Toussaint.
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