Vous trouverez ci-dessous quelques normes et essais pour
différents matériaux que nous distribuons. Ces indications ne sont pas
exhaustives et peuvent être revu en fonction de l'évolution des
législations.
Sur le plan européen, on distingue trois types de
normes:
- les normes qui ont trait à des tests spécifiques
comme la porosité, la résistance à la compression, la dureté, etc.
- les normes pour la classification et la
terminologie, notamment les dénominations commerciales pour les
pierres naturelles européennes
- les normes de produit
Actuellement, les normes européennes sont spécifiques
pour l'essai de la pierre naturelle. Dont les huit plus importantes sont
:
La masse
:
Norme européenne NBN EN 1936
Cette norme indique la masse, exprimée en kg, d'un m³ de matériau. Ce m³
est constitué à la fois de roches et de pores (air).
Les résultats fournissent une indication sur le degré de compacité d'une
pierre naturelle.
Plus ce
chiffre est élevé, plus la pierre est compacte et moins elle est poreuse
!
Pierre
calcaire |
1500-2800 kg/m³ |
Marbre |
2600-2800 kg/m³ |
Granit |
2500-3000 kg/m³ |
Ardoise |
2650-3000 kg/m³ |
Comme il
fallait s'y attendre, les granits et les ardoises présentent des
structures beaucoup plus compactes que la pierre calcaire. Outre le
caractère ouvert ou le caractère fermé de la structure, la masse des
parties constitutives, les minéraux, jouent souvent aussi un rôle.
La
porosité :
Norme européenne NBN EN 1936
Cette norme indique le pourcentage du volume total (le volume apparent)
constitué par des pores.
On distingue deux types de porosité :
-
la
porosité fermée : les pores de la pierre sont séparés les uns des
autres
-
la
porosité ouverte : les creux sont reliés entre eux par des petits
canaux plus ou moins grands qui rendent la pierre plus ou moins
perméable.
Au lieu de la
porosité, l'absorption est souvent indiquée aussi comme une
caractéristique technique.
L'absorption
est donnée en % de la masse (masse d'eau absorbée par rapport à la masse
d'une éprouvette sèche).
Valeurs
indicatives de la porosité (en % en volume):
pierre
calcaire tendre (pierre blanche) |
5 à 50
% |
marbre
et pierre calcaire compacte |
0,2 à
5 % |
granit |
0 à 2
% |
ardoise |
< à 3
% |
Il existe de
grandes différences entre les différents types de pierres calcaires. Le
pourcentage de pores donne des indications plus précises sur le
caractère ouvert ou fermé de la structure. Ces différences dépendent,
par exemple, de la profondeur d'extraction et du degré de métamorphose
subi par la roche. Cela détermine également si un type peut être poli ou
non.
Une roche doit
avoir une structure suffisamment dense pour être apte au polissage. Il
faut également tenir compte du fait que les matériaux qui absorbent
l'eau moins facilement éprouvent parfois aussi des difficultés à la
restituer notamment lorsque le matériau comporte des pores qui ne sont
pas en contact direct avec l'air extérieur.
Pour la
résistance au gel, la retenue d'humidité constitue un désavantage.
La
résistance à la compression.
Norme européenne NBN EN 1926
Cette norme indique la pression à laquelle aucune cassure ne se produit.
On en tient compte pour la surface qui est chargée.
La résistance
à la compression est exprimée en N/mm². Cette norme peut aider à
sélectionner un type de pierre naturelle qui présente la résistance à la
compression souhaitée pour des contraintes de pression spécifiques
auxquelles le matériau sera exposé dans le bâtiment, compte tenu d'un
coefficient de sécurité.
Le caractère hétérogène du matériau joue un grand rôle.
Certaines
roches métamorphiques présentent un groupement et une orientation de
minéraux en bandes ou lignes parallèles. C'est ce qu'on appelle la
foliation. Les couches ont une composition minéralogique différente. En
fonction d'une pression parallèle ou perpendiculaire par rapport aux
couches, on obtient une résistance à la compression complètement
différente.
Des valeurs indicatives de résistance à la compression (en N/mm²) de
différents types de pierres naturelles figurent dans le tableau ci-après
:
Pierre
calcaire |
2 à
240 N/mm² |
Marbre |
40 à
230 N/mm² |
Graniet |
80 à
400 N/mm² |
Ardoise |
40 à
260 N/mm² |
Les
résistances à la compression sont fortement différentes pour tous les
types. Le granit est celui qui obtient en moyenne le score le plus
élevé.
La
résistance à la flexion.
Norme européenne NBN EN 12372
La résistance à la flexion est exprimée en N/mm².
La résistance à la flexion, également désignée comme résistance à la
flexion traction ou résistance à la traction, indique la charge maximale
que le matériau peut supporter pour ce type spécifique de contrainte.
La résistance à la flexion est toujours nettement inférieure à la
résistance à la compression (environ 1/10 pour le granit et la pierre
calcaire, jusqu'à 1/15 pour le grès).
La
connaissance de la résistance à la traction-flexion est importante pour
l'utilisation de la pierre naturelle par exemple pour des escaliers à
ciel ouvert ou des parties en surplomb. On tiendra aussi compte,
idéalement, de la résistance à la flexion lorsqu'un risque de
fissuration existe sous l'effet du retrait et/ou de contraintes
thermiques.
La
dureté.
La dureté d'un
matériau est généralement indiquée par un nombre qui réfère au tableau
de MOHS. Il s'agit d'une liste de minéraux dans laquelle chaque minéral
peut rayer celui qui le précède dans la liste mais ne peut pas rayer
celui qui le suit.
Les roches sont des compositions de différents matériaux, la quantité
d'un minéral déterminé par carreau, tranche, bloc ... pouvant être très
différente.
Pour calculer
la dureté d'un matériau, on prend la moyenne des duretés des minéraux
qui s'y trouvent (sans tenir compte de la quantité qu'ils représentent).
Cette dureté
ne donne pas toujours une image fidèle de la dureté de chaque élément,
chaque carreau, chaque tranche ... mais elle donne une bonne idée de
l'aptitude au rayage ou non d'une roche définie.
Exemples de
dureté de différents types de pierres naturelles :
-
granit,
gneiss : de 6 à 7 (contrôlée par la présence de quartz et de
feldspath)
-
basalte,
gabbro : de 5 à 6,5 (contrôlée par la présente de feldspath, de
hornblende)
-
marbre,
pierre calcaire : 3 (contrôlée par la présente de calcite) Grâce à
cette pureté, le marbre et la pierre calcaire peuvent être rayés,
par exemple, par des couteaux de cuisine, alors que les "granits" ne
le peuvent pas.
La
résistance à l 'usure.
Il s'agit de
la résistance de la pierre à l'usure.
C'est un
critère pour déterminer si un matériau est approprié comme revêtement de
sol dans un espace déterminé.
Les tests pour
déterminer la résistance à l'usure étudient l'effet de la circulation
des personnes sur le matériau (le frottement).
La résistance
à l'usure donne une image plus exacte pour l'application au sol, par
comparaison à la dureté.
Il existe deux
types d'usures :
-
L'usure
visible
-
L'usure en
profondeur
L'usure
visible est, par exemple, le changement de l'éclat des surfaces polies.
Pour cela, il n'existe pas d'épreuves normalisées. Pour les sols à
trafic intense, il faut tenir compte du fait qu'une surface brillante,
quelle que soit la dureté du matériau, va s'user.
L'usure de
surfaces brillantes est déterminée non seulement par la dureté du
matériau, mais aussi par des facteurs externes comme l'intensité du
trafic, l'entretien, la présence de particules qui raient,...
Pour l'usure
en profondeur, il existe actuellement une norme européenne basée sur
l'épreuve de Capon (NBN En 14157). Auparavant, on suivait surtout
l'épreuve belge d'Amsler (NBN B27-003).
Etant donné
que l'on ne dispose encore que de peu d'expériences concernant l'épreuve
de Capon (par exemple en ce qui concerne les critères), l'épreuve d'Amsler
est toujours autorisée à l'heure actuelle.
Résistance à l'usure |
Utilisation collective intense |
Utilisation collective normale |
Utilisation individuelle |
Amsler
(mm/1000m) |
≤ 4 |
≤ 8 |
≤ 12 |
La
résistance au gel.
Norme européenne NBN EN 12371
Lors de cet essai, on soumet des éprouvettes à des cycles gel-dégel
directs, et on vérifie visuellement et au moyen d'une mesure du module
d'élasticité si le matériau est résistant au gel.
La norme européenne n'établit toutefois aucune relation entre le nombre
de cycles subis par une pierre naturelle et l'application dans la
réalité. Chaque application possède, en effet, une autre contrainte de
gel : les carreaux pour terrasses reposent directement sur un sous-sol
gelé, tandis qu'un revêtement de façade subit un régime de gel moins
sévère.
Diverses organisations sont actuellement à la recherche de
critères auxquels les applications pratiques peuvent être associées sur
base de la nouvelle norme européenne.
Le
glissement
Norme européenne NBN EN 14231
Cette norme indique la mesure dans laquelle un carreau permet de parer
au risque de glissement.
La résistance au glissement d'un carreau a une
influence sur le confort et la sécurité de marche sur celui-ci, ainsi
que sur la propreté et l'aspect du sol.
Après un certain temps, la résistance au glissement peut être modifiée
par l'usure, par l'encrassement, par les produits d'entretien, etc.
La valeur de "résistance au glissement" est principalement définie par
la finition de surface d'un carreau. Pour des applications où la
sécurité de glissement est importante, on opte pour une finition de
surface plus rugueuse. Au niveau européen, les critères doivent encore
être fixés définitivement.
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